C’est laid, c’est affreux, c’est abominable, c’est dégueulasse, c’est rouge et noir et bleu, c’est blanc aussi un peu, ça gonfle, ça gonfle, ça gonfle, ça explose.
Il y a de la peau partout.
Du sang aussi, évidemment. De la lymphe sur le miroir des toilettes.
De l’eau qui coule et qui déborde du bain parce que je m’étais promis une petite baignade tranquille après une journée à faire presque 30 000 pas d’un côté et de l’autre des archives de la bibliothèque. Ma coupe de blanc m’attend sagement sur le bord de la baignoire, avec une coupe de raisins, quelques morceaux de fromages et une poignée de cornichons marinés.
Des bulles dorées montent le long du mur de céramique et la pièce sent bon la vanille, la rose, le matcha et le miel.
Mon corps est recouvert de pustules et de poils.
D’antennes et de gales.