Six mois, que ça dure.
Des vestiaires vides, une douche bouillante. Un entraînement éreintant, des mains qui agrippent des culs sans la moindre retenue. Personne ne refuse qui que ce soit.
Leurs bouches se cognent, se dévorent. Ils font exactement comme tous ces paquets d’adrénaline une fois les matchs de football terminés. Ils se rongent, se grugent, s’arrachent la langue et boostent leurs égos. Ils se plaquent au mur, s’agrippent la queue. La céramique mouillée en casserait qu’ils s’en fouteraient.
« C’est la dernière fois. »
« Ta gueule. »
Antoine le fait taire. Oli réplique en lui mordant la lèvre.
« Dernière. »
« Tout le monde le fait, ça veut rien dire. »
Oli ment. Ils le savent tous les deux. Antoine en redemande.