J’ai passé la nuit à la regarder dormir. À analyser chacune de ses expirations. À me demander à quoi elle ressemblera, quand elle sera vieille et quand elle sera morte.
À l’aimer quand même.
Il n’y a aucun autre bruit que je veux entendre.
Aucune autre question à laquelle je dois répondre. Il n’y a personne à qui parler, aucun autre corps sur lequel ramper.
Elle est la seule qui compte, la seule que j’écoute, la seule que j’aime, la seule qui restera. Même quand elle ne sera que des os et des restes de muscles. Un corps que j’aimerai tellement, qui m’obsédera à un point que j’assurerai savourer chacune des parcelles d’elle.
C’est sa faute.
Elle a fait exprès de me séduire. Le jour où Catherine est venue à la bibliothèque.