Quelque chose que je connais très bien et que je déteste m’empêche de verser une larme, lorsque ma fille se poste devant moi pour prendre les deux boîtes de mes mains et les amener quinze fois trop vite à l’intérieur. J’aimerais croire qu’elle se fiche de quitter le nid familial à cause du petit bout de plastique, de métal et de bonnes intentions dans sa tête. Mais je sais très bien qu’elle est soulagée. Elle me le dit tout le temps. Que je l’étouffe. Les fenêtres de l’appartement qu’elle partagera avec trois inconnues sont grandes ouvertes lorsque je finis par venir l’y retrouver. L’air est pesant et frais, lourd et fruité. Elle n’est pas ressortie de son nouveau chez-elle depuis le camion vide et les boîtes volées de mes bras.
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