Tout est silencieux.
Vanessa a des bouchons enfoncés si loin dans les oreilles qu’elle ignore comment les en sortir. Elle refuse de les sortir, plutôt.
Les sons ne sont plus des échos de traumas. Des paroles d’hier qui font encore mal demain. Des notes qu’on lui arrache des doigts.
Les acouphènes sont disparus, le silence a pris toute la place, elle se repose enfin.
Vanessa vit dans un monde de ouate et de coton et de lèvres qui bougent sans émettre le moindre son.
Le coeur qui accepte et la tête qui est en forme de joie.
Vanessa n’a plus la moindre conscience de ce qu’elle vit, de ce qui l’entoure. Tout ce qui reste, c’est ce qu’elle ressent à l’intérieur.
Un kaléidoscope de verre soufflé.