J’ai ouvert la télévision.
Je voulais voir à quel point le monde allait mal dehors. Pour essayer de me désensibiliser?
Pour calculer où je pourrais me sauver le plus loin et le plus vite de la prochaine bombe atomique.
Finalement, les nouvelles étaient pas si effrayantes que ça.
Deux ou trois petits tremblements, une longue inspiration, et la crise de panique a passé pas pire vite.
J’ai recommencé le lendemain.
J’ai recommencé le jour d’après.
J’ai passé une semaine entière à regarder les bulletins de 17h.
J’ai passé trois jours complets à regarder les nouvelles de mon réveil à mon coucher.
J’ai passé vingt-quatre heures à fixer le télé-journal.
À un moment, quelque chose a piqué ma fesse droite.